Les origines lointaines de la magie
Il est assez commun, dans l’univers médiéval fantastique, de ne pas étayer les origines de la magie. Cela peut être un habile moyen de la rendre aussi mystique qu’inexplicable… Seulement, dans l’univers que je désire créer, la place au mystère doit se faire rare, tout doit s’expliquer par la “science”. Vous pouvez maintenant comprendre le problème épineux auquel je vais devoir faire face, expliquer les origines de la magie et ses influences sur ma planète. Tout d’abord, il est important de noter l’existence de deux différentes formes de magie : la magie divine issue des déesses et dieux de cet univers (dont la liste sera à développer ultérieurement), et la magie profane dont les origines mystiques restent encore à découvrir. Vous vous en douterez, nous allons ici nous intéresser au développement de la magie profane.
Pour être tout à fait honnête, mon désir de donner un sens à une notion si occulte provient de ma frustration à toujours vouloir comprendre comment les “choses” fonctionnent. Un tour de magie s’explique toujours d’une manière ou d’une autre mais, dans un univers médiéval fantastique, l’utilisation de la magie profane perd tout fondement logique. L’une des pistes que j’ai emprunté fut l’explication fournie par mes lectures des romans d’Andrzej Sapkowski : Le Sorceleur ou The Witcher en anglais. L’idée d’intégrer la magie sous forme de sources (invisibles pour celles et ceux qui ne là maîtrisent pas) irrégulièrement réparties dans le monde est un concept très inspirant.
Quelques notions sur la magie
Je souhaite à la Nature d’occuper une place symbolique et omniprésente sur cette planète (et dans cet univers par extension). Malgré l’émergence de grandes civilisations, de royaumes et d’empires, de civilisations intelligentes capables d’assujettir le biome dans lequel elles se sont sédentarisées ; la Nature préservera son importance, notamment par le biais de la magie. C’est d’ailleurs là que surgit l’importance capitale du concept de “source” dans mon univers. Les émanations magiques se manifesteront par les produits du géothermique terrestre, elles prendront la forme d’éruptions volcaniques de sous-marine et surface.
Ces jaillissements hasardeux seront à la genèse de la mutation des êtres vivants (faune, flore et peuples des montagnes) introduisant à ce monde la présence de créatures fantastiques : trolls, krakens et salamandres de feu auront une existence justifiée (vous trouverez des précisions sur ces “mutations magiques” prochainement). Evidemment, le géothermisme se manifeste par d’autres moyens… Je parle ici des gemmes et des métaux rares. Les curieux se demanderont également d’où provient cette magie, est-ce là un caractère unique à la planète que je suis en train de construire ? J’aborderai ces thématiques car il est presque capital de trouver une origine et un sens cosmologique à la magie profane. Cela étant dit, nous allons nous plonger dans chacune de ces trois thématiques afin d’en explorer les détails.
Géothermisme terrestre et origines cosmologiques
Une planète se forme lorsque des astéroïdes s’entrechoquent et se fusionnent sous la chaleur de l’énergie générée : plus la sphère de magma grossit et plus son attraction gravitationnelle sera puissante. Cela accélère son accroissement car les météores y seront de plus en plus attirés. Le nouveau corps céleste, véritable sphère de magma, va peu à peu se refroidir (dès lors qu’elle quittera le nuage d’astéroïdes dans lequel elle se trouvait) et laisser place à une épaisse croûte rocheuse recouvrant le noyau de magma liquide.
Établir le fait qu’une forme de magie se trouve dans les profondeurs du noyau me pousse à tirer des hypothèses quant à son origine spatiale. Proviendrait-elle d’astéroïdes à la dérive dans l’immensité de l’espace ? Fort probable. Mais d’où viennent ces astéroïdes ? Sont-ils eux même imprégnés d’un pouvoir provenant de corps célestes plus conséquent ? Les étoiles et trous noirs auraient-ils une implication plus ou moins indirecte dans la création de magie ? La genèse de l’univers elle-même recèle de réponses à ces questions, mais qu’en est-il du mystère ? Devrai-je conserver un brouillard assez épais pour susciter la curiosité de mes lecteurs ? Il serait en effet intéressant de maintenir un zeste d’inexplicable au centre de ce monde déjà très rationnel, sans quoi, je perdrai cet aspect fantastique (que je m’efforce de rapprocher à la science).